
« Avec une telle violence, en détruisant et en brûlant des maisons et des églises, l’armée ne gagnera pas, mais créera encore plus d’hostilité et de rébellion parmi la population civile et les jeunes. »
Mardi, la cathédrale du Sacré-Coeur du diocèse de Phekon, dans l’État de Shan au Myanmar, aurait été prise pour cible par les soldats de l’armée birmane selon l’Agence Fides.
« Un acte exécrable, à condamner », dénoncé par le père Julio, qui explique que la cathédrale servait de refuge à « des centaines de personnes » qui fuient les violences en cours au Myanmar.
Le religieux s’inquiète du fait que les églises deviennent des cibles de plus en plus fréquentes.
« De tels actes de violence gratuits sur les civils et les lieux de culte augmentent la frustration des jeunes et leur protestation contre l’armée. Nous sommes inquiets : pour les forces militaires, les églises deviennent de plus en plus la cible d’attaques. »
Une église baptiste dans le village de Ral Ti a en effet été incendiée. Deux autres églises ont également été incendiées dans la ville de Thantlang, dans l’État de Chin, une ville quasiment désertée par la quasi-totalité de sa population qui a fui les violences.
Des images satellites comparées permettent de se rendre compte de l’étendue de la destruction de la ville de Thantlang. Des témoins auraient affirmé que des soldats birmans seraient entrés dans la ville le 29 octobre dernier et auraient pillé et incendié plus de 200 maisons ainsi que des églises.
Satellite taken by @planet shows extent of destruction by #Myanmar military's artillery that set fire to Thantlang 📸👇🏽 #Myanmar junta cont. to commit #CrimesAgainstHumanity & #WarCrimes while gov. & biz line their pockets w/ 💰 STOP biz w/ junta! https://t.co/YdFzRlcMz4 #Chin pic.twitter.com/ZEFaqouOfv
— Justice For Myanmar (@JusticeMyanmar) November 9, 2021
Un croyant chrétien local, Lian Hmung Sakhon, explique à l’Agence Fides que « avec une telle violence, en détruisant et en brûlant des maisons et des églises, l’armée ne gagnera pas, mais créera encore plus d’hostilité et de rébellion parmi la population civile et les jeunes ».
M.C.